Bottolière Vevey atelier christo-graphique – Echallens musique et dessin (Armin Kressmann et Daniel Alexander)

Du ce jeudi 21 au samedi 23 mars 14h à 18h, Bottolière, ancienne prison Vevey

Croix et résurrection, une semaine avant Pâques j’invite visiteurs et visiteuses à s’associer à moi pour plonger par le dessin dans le mystère de cette fête chrétienne.

Le dimanche des Rameaux, le 24 mars, à 17h, dans le temple d’Echallens

aura lieu une performance musique et dessin, événement qui reprendra et résumera les expériences vécues lors de l’atelier (voir Église ouverte Echallens) :

Croix et résurrection – « Encréer » la Passion du Christ – Une performance artistique

Le cadre, philosophique, théologique…

Si ce que nous ferons ce soir des Rameaux 2024 se veut, et le sera peut-être, une performance, celle-ci aura déjà commencé. Elle s’inscrit dans l’histoire, l’histoire humaine et l’histoire des chrétiens, notre culture, la tragédie de la croix et de la résurrection du Christ. La condition humaine dans une perspective de foi.

Une performance… Une performance artistique implique la présence d’artistes, c’est banal ; et elle est interdisciplinaire. Elle rassemble, et réunit : l’espace, le temps, les artistes et les spectateurs, ou auditeurs, des formes d’expression diverses, corps, ouïe, vision, etc. ; elle les inclut. In fine, le public, par sa présence et sa participation, en est même l’acteur principal. Sans lui, pas de performance. Il en est aussi le juge ; son jugement est déterminant. C’est lui qui fera ou ne fera pas de l’activité proposée une performance. En ce sens, une performance est politique. Mais elle est aussi religieuse. Le cultuel est implicite. Par le fait que ce que nous vivons ensemble s’inscrit dans une tradition, une tradition qui remonte, même au-delà de Jésus Christ, au temps où l’art était cultuel, tout simplement. Relire, religion, relecture et, au même temps, subversion du religieux, du donné, de l’instauré, de l’institué, donc de la tradition. Confession d foi.

Espace – temps, nous sommes sur le chemin vers Pâques, Pâques derrière nous, Pâques devant nous. Emmaüs. Le Christ est présent. Et ce n’est pas seulement une question de foi. C’est inné, plus fondamental. C’est la fragilité de chaque performance. La fragilité de la vie. Emmanuel, Dieu parmi nous. Croix et résurrection. Le destin, diraient d’autres. Le destin affronté et surmonté, pas seulement subi. Fatalité vaincue.

Les Rameaux, Pâques, le temple d’Échallens, une église, des artistes et des spectateurs, croyants, agnostiques ou athées, musique et dessin, l’œil, l’oreille et la main, a priori tous dissociés : comment en faire une nouvelle entité ?


Aux artistes de rassembler et unir le public : « ecclesia » ; assemblée, unité du vécu, expérience partagée. L’Esprit est invoqué. Le défi est et sera d’arriver à ce que l’expérience devienne un phénomène, « kairos », événement dans lequel les différentes perceptions fusionnent et, en quelque sorte, disparaissent en tant que telles. Pour s’ouvrir à une nouvelle forme : « Gestalt ». Comment faire pour que nous soyons tous et toutes participants à et témoins d’un événement qui nous dépasse et nous transcende. Comment suspendre le cerveau ? Donc dépasser la distance critique. Comment plonger ensemble, sans manipulation, dans ce qui advient ? Est donné. Apparaît. Le sublime. Le mystique. Le mystère. Dieu ? Son aura. Le sublime, le sacré.

Nous vous invitons à assumer avec nous la fragilité ; la nôtre, celle de toute performance, la vôtre, celle de la vie. Croix et résurrection.

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